Wednesday, May 28, 2014

E-cigarette. Entre promotion et interdiction, c'est la grande confusion


La cigarette électronique connaît un succès grandissant en Francce. 18 % des Français l’ont essayée et son usage quotidien concernerait entre 1,1 et 1,9 million de personnes.


Des risques pour les non-fumeurs


Devant cet engouement, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues a demandé l’avis du Haut conseil de la santé publique. Il apparaît que « les risques individuels de l’e-cigarette portent sur le non-fumeur qui, s’initiant au vapotage, risque de devenir dépendant et de passer au tabac ». Et ce, « particulièrement chez les jeunes ».



Le Haut conseil recommande que les niveaux et modes de consommation soient périodiquement observés et que l’e-cigarette soit interdite à la vente aux mineurs. Il demande une communication sur les risques, en particulier chez la femme enceinte.


« Une des innovations les plus importantes en matière de santé »


De l’autre côté une cinquantaine de tabacologues, cancérologues, spécialistes en addictions ou professionnels de la santé de pays occidentaux appellent Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, à « libérer le potentiel » des cigarettes électroniques et des produits du tabac sans combustion.



  « Le potentiel de ces produits (…) pour réduire le fardeau des maladies dues au tabagisme est très grand, et ces produits pourraient être parmi les innovations les plus importantes du 21e siècle en matière de santé », soulignent-ils dans une lettre.


« Libérer leur potentiel »


« L’envie de les contrôler et de les supprimer, en tant que produits du tabac, devrait être refrénée, et une réglementation adaptée à leur usage et conçue pour libérer leur potentiel devrait être défendue par l’OMS », jugent ces médecins « préoccupés » par leur assimilation au tabac qui fera « plus de mal que de bien ».


Ces professionnels – dont le cancérologue et ex-ministre de la Santé italien Umberto Veronesi ou l’ex-directeur français du Fonds mondial contre le sida Michel Kazatchkine – jugent par exemple « contre-productif d’interdire la publicité pour les e-cigarettes et pour les autres alternatives au tabagisme à faible risque ».


Produit alternatif


Les « e-cigarettes » et autres produits du tabac non fumé comme le snus consommé en Scandinavie présentent de « faible risque » et « peuvent devenir des alternatives viables au tabagisme dans l’avenir », selon ces médecins.


« L’expérience montre que de nombreux fumeurs ne peuvent pas ou ne veulent pas renoncer à la nicotine et continueront à fumer s’il n’y a pas d’alternative plus sûre disponible », estiment-ils.



Qu’en pense l’OMS ?


Environ 1,3 milliard de personnes fument actuellement et l’OMS juge que le tabac causera au XXIe siècle jusqu’à un milliard de morts « prématurés et évitables ».Cette organisation a pour l’instant une approche conservatrice sur la cigarette électronique. Son innocuité et efficacité pour arrêter de fumer ne sont pas démontrées et son utilisation « est vivement déconseillée », indique une fiche de l’OMS datant de juillet 2013.





Ouest-France – Actualité



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