Ces chiffres sont toutefois incomplets et provisoires, car ils ne couvrent pas l’année 2013, précise l’instance indépendante chargée de défendre les consommateurs d’électricité et de gaz, qui publiera cet été un bilan des six premiers mois de cette année. En 2012, le médiateur avait recensé 580 000 coupures et réductions de puissance effectives dans l’électricité et le gaz.
La « loi Brottes » sur l’énergie, entrée en vigueur en avril 2013, a mis en place une trêve hivernale généralisée entre le 1er novembre et le 15 mars pour les coupures d’électricité et de gaz, semblable à celle en vigueur pour les expulsions de logements. La fin de cette période avait été décalée au 31 mars pour les bénéficiaires des tarifs sociaux de l’électricité et du gaz et du Fonds solidarité logement (FSL), c’est-à-dire les foyers les plus modestes, ainsi que ceux habitant en copropriété (pour le gaz seulement).
Mais la trêve ne signifie pas que la dette du client cesse de grossir lorsqu’il ne paie pas ses factures, selon le médiateur, qui bat toutefois en brèche « le mythe des mauvais payeurs ». « Avec une dette moyenne de 1 900 euros, les consommateurs qui font appel à nous pour des difficultés de paiement ont d’abord besoin que l’on prenne en compte leur situation et qu’un échéancier de paiement soit mis en place », relève Jean Gaubert dans le communiqué.
Cette précarité énergétique risque d’ailleurs d’être amplifiée par les hausses des prix de l’énergie, qui ne peuvent être le moyen d’inciter les consommateurs à réduire leurs usages énergétiques, met en garde le médiateur. « Si l’on ne prend pas le taureau par les cornes, la précarité énergétique ne pourra qu’augmenter », ajoute-t-il, plaidant pour l’instauration d’un chèque énergie et une extension de ses compétences à la transition énergétique. Le médiateur a été saisi de 15 041 réclamations en 2013, soit 4,5 % de plus que l’année précédente.
Le Monde.fr – Actualité à la Une
Le médiateur de l'énergie s'inquiète de la hausse des prix
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